Les chèvres et la "Casta" Nelly et Christophe ont introduit un élevage adapté à l'environnement
Voilà maintenant trois années que cet élevage de chèvre existe sur la
commune de Villeveyrac, route de Loupian. Le résultat, côté nettoyage
de la garrigue, n'est plus à prouver puisque le gibier (perdreaux, lapins,
pigeons ramiers) est bien présent dans les parties de terrain débroussaillées
par ces caprins; certaines parties ont même été ensemencées. Avec l'aide
des chasseurs et de leur matériel de gyrobroyage, Christophe, responsable
de l'élevage, a pu ouvrir certaines garrigues. Grâce au prêt de quelques
terrains, l'éleveur peut faire les foins et s'octroyer ainsi une certaine
autonomie. Prochainement, quatre vaches et un taureau viendront grossir
les rangs de la centaine de chèvres et des quelque cent cinquante chevreaux
qui, dès la fin de l'année, sont réservés pour "l'agneau pascal". Les
vaches de race Casta (couleur châtaigne) sont originaires de l'Ariège.
Elles étaient jusqu'à présent en voix de disparition, un programme de
sauvegarde ayant été mis en place dernièrement. Très rustiques, elles
s'adapteront facilement au climat méditerranéen. De plus, elles ne mangent
pas les mêmes plantes que les chèvres et les premiers petits veaux verront
le jour après une gestation de neuf mois. Régulièrement, les écoles ainsi
que des groupes d'enfants viennent visiter le mas Saint-Farriol. Ils ont
le plaisir cette année de conduire le troupeau aux champs et au retour,
ils se voient offrir des rafraîchissements par Nelly, la maîtresse de
maison et hôte des lieux. Quant aux amateurs de fromage de chèvre, ils
ont pris l'habitude de venir à la bergerie le soir après 18 h 30, prendre
leur fromage et le miel. II peuvent également assister ou participer à
la traite et même déguster le lait frais sur place, le boire également
au restaurant "Le Villamande" à Villeveyrac. Les autres retrouvent Nelly
sur les marchés de la commune le mercredi matin, celui de Mèze les jeudis
et dimanches, et de Frontignan le samedi. Nelly, responsable de la fabrication
a choisi de produire du fromage fermier plutôt que de l'AOC qui nécessite
douze jours d'affinage. Elle fournit en caillé la coopérative des chèvres
de I'Héra grâce. Pour les amateurs de cuisine, il faut savoir que le fromage
de chèvre s'accommode très bien avec les courgettes rondes, enlever le
chapeau, mettre une cuillère de crème fraîche, la moitié d'un fromage
de chèvre dessus, le tout un quart d'heure. Bon appétit. |
Pélardon : conférence au mas Saint-Farriol
Cette conférence a eu lieu en présence de Denis Sauveplane, président
de l'association "Défense du Pélardon", éleveur au Vigan ; Jean-Marc Vincent,
éleveur en Lozère; M. Dubois, ancien directeur d'entreprise "Fromagerie
gigaloise Saint-Hypopolite-du-Fort ; Mathieu Rio, animateur de l'ADP ;
Aurélie Chardon de "Terre en fête Languedoc-Roussillon", sans oublier
Nelly et Christophe Bodru qui ont présenté sommairement leur élevage mis
en place depuis trois ans. L'association met tout en oeuvre à travers
un cahier de charge pour faire respecter l'AOC Pélardon et éviter les
faux qui n'ont pas de suivi rigoureux. Le Pélardon est un fromage saisonnier.
A cette occasion, la fête du Pélardon est organisée le 1er dimanche qui
suit le jour du printemps (24 mars à Lassale dans le Gard) pour mieux
le faire connaître. Sa vente est de l'ordre de 60% au niveau régional
et 40 % dans les grandes villes. Les fabricants comptent sur les événements
pour le faire connaître, comme la fête du printemps qui s'est tenue le
8 avril à Paris ou celle du 28 avril à Barjac (Gard). Sans oublier la
fête de la transhumance prévue le 15 juin au mont Aigoual. Dès l'Antiquité,
d'après Pline l'Ancien, les fromages du Languedoc connaissent une renommée
auprès des meilleures tables de Rome. Mais c'est au XVIIIe siècle et plus
précisément en 1756 que l'abbé Boissier de Sauvages s'attarde sur la définition
du fromage appelé "Péraldou" et présenté comme un petit fromage rond et
plat, fabriqué en Cévennes. Frédéric Mistral renchérit dans son dictionnaire
provençal-français puisqu'il le définit comme un petit fromage rond au
lait de chèvre, d'un goût sec et piquant, propre aux Cévennes. Ces siècles
derniers, la production de Pélardons était peu développée. Tout d'abord,
la chèvre fut définie comme la vache du pauvre et ses produits n'étaient
pas recherchés par la clientèle fortunée. Ensuite, la consommation était
familiale. De par son type de fabrication le Pélardon ne supportait pas
les longues conservations et les transports, à moins d'être amateur de
goûts très marqués comme l'étaient nos ancêtres cévenols et languedociens
! Mais de tout temps, les chèvres ont cohabité avec les moutons car ces
deux espèces assuraient aux Cévenols lait, viande et fromages. Depuis
les aimées 70, la production caprine régionale s'est développée et le
Pélardon a étendu sa notoriété. Et le 25 août 2000, le Pélardon obtient
ses lettres de noblesse "AOC". Du fait d'une végétation et d'un climat
difficiles, les troupeaux sont de petite taille, ils comptent en moyenne
45 chèvres qui produisent chacune 500 litres sur une lactation de 280
jours environ. Les plus performantes peuvent donner jusqu'à 1 000 litres
de lait pas an. L'élevage présente toutes les caractéristiques de la filière
caprine du bassin méditerranéen. La garde des chèvres dans les landes
et sous les châtaigniers n'est pas une légende, mais une réalité qui permet
ainsi de maintenir une activité économique dans les zones rurales parfois
très défavorisées. |
Les Loup(iot)s dans la chèvrerie Les petits Loupiots se sont rendus à Villeveyrac, en sortie éducative,
afin de visiter la chèvrerie située sur la route de Loupian, à côté du
domaine de Veyrac. Accueillis chaleureusement par Nelly et Christophe,
ils ont pu assister et participer à la traite des chèvres, admirer le
travail des chiens de troupeau, sentir "Maître bouc" et câliner les bébés
chevreaux. Après une dégustation de fromages, ils ont accompagné le troupeau
sur son terrain de. pacage. Christophe et Nelly ont été très satisfaits
de cette visite : aucune chèvre n'a disparu, aucune chèvre n'a été dévorée
par les Loup... iots pourtant affamés! |
Une journée avec les chèvres
Les petits élèves de la classe maternelle de Philippe Chappapria sont
allés se promener au pays des chèvres. Après une heure de marche à pied
pour arriver à la bergerie de Nelly et Christophe Brodu, les chèvres les
attendaient pour leur sortie quotidienne dans les garrigues de Villeveyrac.
Enchantées, elles présentaient aux enfants tous leurs coins de promenade.
Puis ce fut l'heure de la traite, de donner à manger aux chevreaux. Christophe,
avec beaucoup de patience et de gentillesse expliquait tout aux enfants,
leur donnant la possibilité de nourrir eux-mêmes les chevreaux, de goûter
le lait. Parents et enfants repartirent enchantés de cette journée. Une
autre sortie est déjà programmée. |